Né le 29 décembre 1837 à Pont-l’Abbé (Finistère) ; matelot dans la marine militaire, basé à Brest puis employé au Chemin de Fer d’Orléans, gare d’Orléans (gare d’Austerlitz) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Prosper Quiniou demeurait à Paris, 56, rue du Chevaleret (XIIIe arr.) ; il était marié et avait deux fils nés avant la Commune, Prosper Louis et Léon. Il avait été condamné, le 14 septembre 1855, à dix jours de prison pour vol de récoltes et coups volontaires ; les renseignements recueillis sur lui étaient mauvais, dit un rapport de police.
Matelot de la marine pendant dix ans, il avait été élu capitaine de la 2e compagnie sédentaire du 133e bataillon de la Garde nationale, au cours du 1er Siège ; il conserva ce grade jusqu’en avril 1871 et fut alors nommé commandant de bataillon. Il fit la sortie de Châtillon des 2 et 3 avril ; il prit une part active aux engagements de Villejuif et Gentilly ; le 4 mai, il envoya 80 hommes de son bataillon réoccuper la redoute du Moulin Saquet ; le 25 mai, il revint à Paris.
Condamné, le 18 novembre 1871, par le 14e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques, il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Il vit sa peine commuée le 19 décembre 1876 en déportation simple ; bonnes notes de déportation en août 1878 ; il obtint la remise du reste de sa condamnation le 15 janvier 1879 et rentra par le Var.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/757. — J.O. Commune, 5 mai 1871. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Gérard Hamon, La traversée. Retour en France d’un communard déporté, Rennes, Pontcerq, 2016. — Notes de Gérard Hamon et de Louis Bretonnière.