CHABAS Claude, Marius

En 1890, Chabas commença à jouer un rôle politique notable en devenant le correspondant de l’Action sociale, hebdomadaire des travailleurs de la région de l’Est. Il figurait parmi ceux qui organisaient à Thizy la célébration de l’anniversaire de la Commune.
En septembre 1891, il fut arrêté dans la petite ville voisine de Cours au moment où il diffusait, outre l’Action sociale, des journaux anarchistes (Le Père Peinard en particulier). Relaxé, il intensifia son action en collectant des fonds pour la caisse de propagande socialiste. À cette époque, il fut élu conseiller municipal du POF à Thizy où une section de cette organisation socialiste groupait environ cent vingt membres.
Chabas continuait cependant à vendre des ouvrages anarchistes et, en janvier 1894, une perquisition permit de saisir à son domicile un dépôt de l’ouvrage de Jean Grave, La Société mourante et l’Anarchie.
En avril 1897, gérant de l’Écho des Travailleurs, journal socialiste imprimé à Roanne, il fut condamné en diffamation par le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône. L’affaire revint en appel à Lyon en juillet de la même année et, en dépit de la défense présentée par l’avocat socialiste Marietton, la peine de 300 f d’amende et 500 f de dommages-intérêts fut maintenue.
Il était marié et père de cinq enfants.