CHALOT Joseph

La personnalité de Joseph Chalot apparaît en 1899 dans les rapports que le commissaire spécial de Chalon adresse au sous-préfet. C’est en juin 1899, au moment de la grève de vingt jours, que ce jeune homme, membre de la « Jeunesse révolutionnaire antimilitariste » de Montceau, est élu secrétaire du syndicat des mineurs. Délégué à ce titre au deuxième congrès des organisations socialistes qui se tint à Paris en septembre 1900 et qui vit le départ des guesdistes, il dut se défendre, lors du compte rendu qu’il en fit en octobre à son retour, de ne pas les avoir suivis alors qu’il représentait une organisation nettement hostile au « ministérialisme ». Il expliqua sans trop de mal que de bons adversaires du ministérialisme, partisans de l’unité, ne s’étaient pas davantage retirés du congrès. En novembre, il fut élu membre du conseil d’administration de la librairie-imprimerie ouvrière qui se constituait à Montceau. Sa femme était, à la même époque, une des responsables de la « Société des femmes socialistes » qui organisait une manière de secours mutuel pour les femmes socialistes du département.
En 1901, après les grèves, Chalot fut impliqué dans la disparition de la caisse syndicale d’une somme de 4 000 f. Le syndicat le rejeta et il mourut peu après, tuberculeux au sanatorium d’Hauteville (Ain). Cette histoire de vol contribua sérieusement à faire progresser à Montceau, au détriment des autres, les tendances favorables au socialisme organisé.