CHALTÉ Louis

Ouvrier typographe, linotypiste à l’imprimerie ouvrière de Charleville (Ardennes), Louis Chalté fut membre du syndicat typographique et des industries similaires de Charleville fondé en 1888 qui donna son adhésion à la Fédération des travailleurs socialistes des Ardennes la même année. Il milita aussi au cercle d’études sociales « L’Étincelle » de Charleville (Ardennes). Partisan d’une école mutuelle d’orateurs dans le cadre du Cercle socialiste de Charleville, Louis Chalté fit partie en 1893 de la commission du journal L’Émancipateur dont il fut un temps le gérant. Le 24 novembre 1895 fut fondée « l’association ouvrière de l’imprimerie » dont le siège était à Charleville : il en devint le délégué gérant.

Il fut membre de la commission exécutive de l’UD-CGT et rédacteur du Blé rouge, journal de l’UD.

Chalté, après la grève de mai 1920 et non sans la critiquer, conseilla la solidarité intercorporative par imposition exceptionnelle des syndiqués non touchés par le mouvement. Sur sa proposition, le 8 août 1920, le syndicat vota à l’unanimité (hors séance), un ordre du jour protestant contre les interventions françaises dans les affaires intérieures de la Pologne, de « Russie soviétiste », « intervention qui dans l’esprit des gouvernements capitalistes doit entraîner l’Europe dans une guerre plus terrible encore que celle de 1914 [...] et afin de briser ou de retarder l’essor de la pensée prolétarienne ».

Chalté proposa en 1920 la création de jardins ouvriers.

À la veille du congrès de Lille (1921), il était favorable à l’exclusion des révolutionnaires.