CHARREYRON Antoine

Par Yves Lequin

Né le 13 juillet 1863 à Firminy (Loire) ; ouvrier tailleur, puis maraîcher et employé ; syndicaliste et militant socialiste de la Loire.

En 1882, Charreyron était signalé comme adhérent du Cercle socialiste de Côte-Chaude, un des quartiers de Saint-Étienne. Après avoir été considéré comme anarchiste, il fut, à partir de 1887, un des militants actifs du comité du très modéré Parti ouvrier stéphanois. Il participait en même temps à la vie du syndicat des mineurs de la Loire dans la fraction hostile à Rondet. Aux côtés de Pons et Reverchon, il fut de ceux qui déclenchèrent la grande grève de septembre et octobre 1888, en dehors de Rondet. Parti le 10 septembre des mines de la Loire, le mouvement gagna peu à peu l’ensemble des houillères de Saint-Étienne, puis de Villars, La Talaudière, Firminy, Roche-la-Molière, La Grand-Croix et Rive-de-Gier : vers le 29 septembre, les deux tiers des mineurs du bassin avaient cessé le travail. Le conflit fut marqué par de vifs incidents avec la troupe qui gardait les puits. Le 3 octobre le comité de grève dut donner le signal de la reprise sans avoir obtenu l’augmentation demandée. Charreyron, arrêté au cours d’une bagarre, fut condamné à quarante jours de prison pour entraves à la liberté du travail et inscrit sur la liste des anarchistes, dont il fut rayé en 1894. Depuis 1889, il était devenu employé au service municipal des poids publics.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article78909, notice CHARREYRON Antoine par Yves Lequin, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par Yves Lequin

SOURCES : Arch. Dép. Loire, 19 M 11 et 92 M 25. — Petrus Faure, Histoire du mouvement ouvrier dans le département de la Loire, Saint-Étienne, 1956, pp. 241-244.

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