Par Philippe Gratton
Ouvrier viticulteur de l’Aude, militant syndicaliste adhérent de la fédération des Agricoles du Midi. De tendance anarcho-syndicaliste, il appela les délégués au 3e congrès de sa fédération, à Perpignan (13 au 16 août 1905), à se désintéresser de l’action législative : « Aucune amélioration n’est apportée à notre situation lamentable par l’action législative. Laissons faire les députés. Ne nous occupons point d’eux, et, dans la lutte que nous soutenons contre le patronat, n’employons que l’action directe ». Au XVe congrès national corporatif — 9e de la CGT — en octobre 1906, à Amiens, il représenta les syndicats d’ouvriers agricoles et viticoles d’Armissan et de Coursan (Aude), au XVIe, en octobre 1908, à Marseille, ceux de Coursan, Gruissan, Ornaisons et Saint-André de Roquelongue (Aude). En 1910 il était secrétaire de l’Union des syndicats de l’Aude. Il se retira à l’issue du deuxième congrès, septembre 1910. En 1913, il était secrétaire de la Bourse du Travail de Narbonne.
Cheytion fut tué à la guerre en 1915. Une salle porte son nom à la Bourse du travail de Narbonne.
Par Philippe Gratton
SOURCES : — Arch. Nat. F7/13 599, rapport du 24 novembre 1913. — Compte rendu du 3e congrès de la fédération des Agricoles du Midi. — Comptes rendus des 9e et 10e congrès de la CGT. — La CGT, op. cit., p. 472. — La Voix du Peuple, 11 septembre 1910.