Par Maurice Moissonnier
Né en 1849 ; menuisier à Lyon (Rhône) ; militant guesdiste de la Fédération nationale des syndicats.
Animateur avec Mondon de la chambre syndicale des Menuisiers de Lyon, Choux fut délégué avec lui au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats qui se tint à Lyon du 11 au 16 octobre 1886 et fit partie de la majorité révolutionnaire qui s’opposa aux tentatives des éléments « barberettistes ». Lors de la quatrième journée, le 14 octobre, il présida la séance publique. Mais son activité ne fut pas seulement honorifique : le 12, il parla à la tribune contre la loi Waldeck-Rousseau de 1884 sur les syndicats ; le 13, il présenta un rapport de sa chambre syndicale sur la réforme démocratique des conseils de prud’hommes, ce qui lui valut d’être élu membre de la commission de rédaction de la motion finale sur le projet de loi Lockroy ; le 16 octobre, rapporteur de cette commission, il prit vigoureusement à partie la presse qui s’efforçait de ridiculiser le congrès, et fit approuver à l’unanimité un projet de loi sur les conseils de prud’hommes qui tenait compte des nombreux amendements proposés pendant les débats. Après le congrès, il participa à la campagne de la fédération qui dut faire face aux violentes attaques des réformistes « barberettistes ».
Mais Choux ne limitait pas son action au domaine syndical : le 27 août 1887, la Guillotière l’envoyait siéger au conseil municipal de Lyon.
Par Maurice Moissonnier
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 10 M 864/4, congrès. — Encyclopédie socialiste, Hubert-Rouger, Les Fédérations (Rhône), op. cit. — Compte rendu du congrès de 1886.