Typographe, socialiste.
Typographe lyonnais, socialiste, il vint à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) où il avait des parents et il y fit, au début de 1899, une active propagande.
Rédacteur au Peuple de Lyon, il quitta ce journal en 1900. Un nommé Colongy (un seul L) fut candidat, dans le 2e arr. de Lyon, aux élections municipales de 1900. Il figurait sur une liste d’union constituée par guesdistes et blanquistes ; il recueillit 205 voix. Y a-t-il identité ?
Au cours de cette même année 1900, Collongy Louis s’installa au Creusot et devint le principal rédacteur du nouveau journal Le Réveil de Saône-et-Loire. Il organisa la propagande socialiste en cette période de reflux du mouvement par suite de la répression et fut secrétaire du « Groupe socialiste révolutionnaire ». Collongy quitta le Creusot en mai 1901 et se rendit vraisemblablement dans l’Est où on le retrouve en 1904, époque à laquelle il fut congédié du journal Le Libéral de l’Est, organe des catholiques ralliés où il était directeur d’imprimerie. En 1905, il prit la direction de l’imprimerie ouvrière qui faisait paraître l’Ouvrier de l’Est, organe syndicaliste rayonnant sur les trois départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges de 1897 à 1906. Il appartint au groupe d’études sociales de Nancy et se livra en 1906 à une intense propagande aux côtés de M. Beaurieux, de Marius Blanchard, de Boudoux, de Mariatte, de Gabrielle Petit. Il remplaça A. Guéneau comme gérant de la Vie sociale de l’arrondissement de Briey (journal qui faisait suite au Réveil de l’arrondissement de Briey le 25 novembre 1905 et qui deviendra la Vie sociale de Meurthe-et-Moselle, le 5 janvier 1907) après l’éviction de Varède. Il fut également gérant du Cri populaire. Il écrivit sous son nom de nombreux articles dans ces journaux et c’est probablement lui qui en signa d’autres Collon J. Adversaire du socialisme parlementaire, il attaqua fréquemment Léchevin, Varède, J. Uhry et les anciens du Parti socialiste français. Il comparut le 26 avril 1906 devant le tribunal correctionnel de Nancy pour violences, voies de faits, menaces à Neuves-Maisons. Il passa à nouveau en justice pour avoir reproduit dans le Cri populaire, le 22 juin 1907, un article de Merle paru dans La Guerre sociale intitulé « Aux soldats de l’Est ». Sa condamnation (deux ans de prison) entraîna la disparition du Cri populaire et de la Vie sociale de Meurthe-et-Moselle (février 1908) et le remplacement de ces deux hebdomadaires par la Voix sociale, organe des travailleurs révolutionnaires de Lorraine. Libéré le 14 avril 1908 il fut à nouveau écroué le 18 avril pour injures à magistrat et passa devant le tribunal correctionnel. Antimilitariste dit « dangereux », il appartenait à l’AIA — Voir Mariatte. Après cette incarcération, il semble avoir milité moins activement à partir de la fin de 1908.
En 1909 il fonda avec le militant anarchiste Fortuné Henry et l’ancien trésorier de la CGT Albert Lévy une imprimerie coopérative : « La Moderne », qui imprima entre autres le journal Terre libre.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567 et F7/13 608. — Arch. Dép. Saône-et-Loire, 76 M et 194 M 23. — Le Réveil de Saône-et-Loire, octobre 1900. — La Vie sociale de Meurthe-et-Moselle, 1 et 8 février 1908 (photo), La Voix sociale 29 février 1908 (Compte rendu de son procès par Mariatte). — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, Rhône, op. cit.