COLOMBE Désiré

Né le 16 mai 1859 à Bléville (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; mort en décembre 1902. Colombe habitait Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Il fut conseiller municipal de la ville, de 1888 à 1892, et mena une action particulièrement vigoureuse pour la défense des ouvriers réduits au chômage. Ouvrier forgeron, il fut secrétaire général de la Bourse du Travail de Nantes de sa création en juin 1893 à 1895, ses appointements annuels étant de 2 000 f. Membre du POF, il siégea au Xe congrès de ce parti à Marseille en septembre 1892. Le mois suivant, il participait au Ve congrès national des syndicats et groupes corporatifs ouvriers de France tenu, lui aussi, à Marseille ; il y représenta l’Union des chambres syndicales de Nantes. En juin 1894, à Lyon, il assista au IIIe congrès de la Fédération des Bourses du Travail et, cette même année, à Nantes, au congrès du POF, 14-16 septembre, et au VIe congrès national des syndicats, 17-22 septembre, qu’il avait eu à organiser. L’année suivante, en septembre, à Limoges, il participa au VIIe congrès, constitutif de la CGT Colombe fut donc un des pionniers de l’unité syndicale ; il fut d’ailleurs élu secrétaire adjoint du conseil national de la CGT. Il appartenait alors au bureau du chantier « Karl-Marx » de Nantes de la Chevalerie du Travail, chantier dont Brunellière était le chef. En 1895, il monta, avec deux associés, un petit atelier de forgeron.
Le nom de Colombe a été donné à une rue de Nantes limitrophe de la Bourse.
Furent successivement secrétaires de la Bourse : Colombe D., Tulève, Blanchard J., Savariau E., Rochet R.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article79255, notice COLOMBE Désiré , version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567 et F7/13 606. — La CGT, op. cit. — M. Dommanget, La Chevalerie du Travail française, 1893-1911, Lausanne, 1967, notamment les pages 355-360. — Cl. Willard, La Correspondance de Charles Brunellière, socialiste nantais, 1880-1917, Paris, 1968. — La CGT, op. cit., p. 520.

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