RAUD Fernand, Julien

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

Né le 25 avril 1902 à Saint-Arnoult (Loir-et-Cher), mort le 20 mars 1976 au Mans (Sarthe) ; ajusteur puis employé aux chemins de fer ; dirigeant communiste d’Eure-et-Loir et syndicaliste.

Fils d’un poseur de voies, Fernand Raud débuta comme apprenti dans une usine de matériel agricole à Loudun (Vienne). En 1918, il devint ajusteur aux chemins de fer et adhéra au syndicat dans un département non précisé (peut-être l’Eure-et-Loir ?). Ayant perdu le bras gauche dans un accident de travail, il entra dans les bureaux en 1928. Adhérent du Parti communiste à partir de 1924, militant communiste de la Vienne, Raud avait assisté au IVe congrès de la CGTU (Bordeaux, 19-24 septembre 1927) et était devenu en 1928 secrétaire du syndicat CGTU des cheminots de Loudun. Vers 1930, installé à Mainvilliers (Eure-et-Loir), il devint le secrétaire du syndicat CGTU des cheminots de Chartres.

Secrétaire du rayon communiste de Chartres en 1932 et 1934, il fut candidat aux élections législatives des 1er et 8 mai 1932 dans la 1re circonscription de Chartres où il recueillit 311 voix au 1er tour et 95 au second sur 15 655 inscrits, permettant par son maintien l’élection du candidat républicain de gauche aux dépens du radical socialiste. En 1935, Fernand Raud était secrétaire adjoint de l’Union départementale CGT d’Eure-et-Loir. Il fut déchu de ses mandats syndicaux en raison de ses opinions communistes à la fin de l’année 1939.

Responsable régional clandestin du Parti communiste, Fernand Raud fut arrêté, interné au camp de Compiègne puis relâché. Après la Seconde Guerre mondiale, il assura le secrétariat de la section communiste de Pontlieue (Sarthe) et se présenta aux élections législatives du 10 novembre 1946. Il fut membre de la commission fédérale de contrôle financier de la Fédération PCF de la Sarthe de 1956 à 1962, puis président de la commission en 1962.

Militant de l’Amicale des vétérans du Parti communiste, il prit la parole au Mans, à l’occasion de la mort de Maurice Thorez, en 1964. Il avait pris sa retraite de la SNCF en 1959.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article7930, notice RAUD Fernand, Julien par Jean Maitron et Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 22 juillet 2022.

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 8650, autobiographie, Paris, 13 mars 1932 (en 16 questions !). — Arch. Nat. F7/13128 et 13133. — Arch. Dép. Gironde, 1 M 577. — BMP, microfilm n° 10736. — Le Travailleur (Eure-et-Loir, Loiret, Loir-et-Cher), 23 avril 1932. — L’Aurore sarthoise, 1946. — Comités fédéraux du PCF. — DBMOF, tome 39, p. 400-401.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable