Par André Balent
Militant et animateur du groupe socialiste de Canohès (Pyrénées-Orientales), Michel Costacèque fut élu à la commission exécutive fédérale par les congrès d’Estagel (congrès d’unification, 1905), de Perpignan (1906), de Maury (1907), de Saint-Estève (1908) d’Espira-de-l’Agly (1909) ; à ce congrès, la direction fédérale changea de nom et devint « commission administrative ». En octobre 1909, lorsque Lucien Deslinières convoqua à Rivesaltes un congrès fédéral extraordinaire, qui ne visait qu’à évincer de la fédération socialiste Jean Manalt et toute l’aile gauche, le groupe de Canohès s’abstint d’y participer. Au contraire, il envoya des délégués à la réunion des « dissidents » (ou « exclus ». suivant que l’on utilise la terminologie employée par l’une ou l’autre fraction) qui allait constituer, autour de l’hebdomadaire la Bataille sociale, une fédération socialiste révolutionnaire qui chercha en vain à se faire admettre par les instances nationales de la SFIO comme la seule fédération socialiste du parti dans les Pyrénées-Orientales. Michel Costacèque suivit donc l’aile gauche de la fédération. Nous ignorons cependant s’il adhérait toujours au groupe de Canohès lorsque celui-ci fut réintégré dans la fédération de Deslinières (1910).
Par André Balent
SOURCE : Le Socialiste des Pyrénées-Orientales.