COSTES Jean [Oise]

Par Justinien Raymond

Né et mort à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) : 14 décembre 1874-13 juin 1953 ; docteur en médecine ; militant socialiste de l’Oise.

Jean Costes était le fils d’un vigneron. Après ses études secondaires dans l’Aveyron, il vint à Paris en 1894 faire ses études de médecine. Interne à Orléans en 1896, à Saint-Denis en 1898, il soutint en 1899 sa thèse de doctorat : « La tuberculose et sa contagion dans la classe ouvrière ». En février 1900, il s’installa médecin à Montataire.

Son socialisme apparaît comme un prolongement des préoccupations sociales que lui inspira son activité professionnelle. En 1905, il publia une brochure intitulée : Alcool et tuberculose dans le canton de Creil. Il était déjà gagné au socialisme, menait dans l’Oise une active propagande par la parole ou le journal, dénonçant dans le régime capitaliste les fraudes, les vols, les empoisonnements générateurs des plus graves maladies. Il voyait dans « la sophistication des denrées alimentaires [...] une des principales causes du cancer [...], un crime de plus à mettre sur le compte de l’ogre capitaliste » (Le Travailleur de l’Oise, 22 janvier 1907).

Membre de la fédération socialiste adhérant au POF, il fut ensuite au PS de France et, en 1905, à la SFIO. En 1906, aux élections législatives, la fédération de l’Oise posa sa candidature dans la 2e circonscription de Senlis. Contre 6 600 voix au candidat de droite, 3 700 au radical, il recueillit 1 437 suffrages dont 513 à Montataire, 251 à Creil, 158 à Nogent. En 1907, il fut délégué au congrès de Nancy avec Besse, Brulé et Compère-Morel.

Le Dr Costes se retira dans son pays natal quand, avec l’âge, il abandonna l’exercice de la médecine.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article79374, notice COSTES Jean [Oise] par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 1er février 2011.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Dép. Oise, dossiers électoraux. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, op. cit., p. 476. — Compte rendu du congrès de Nancy.

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