COULON Urbain, Lucien

Urbain Coulon est un de ceux par qui fut assurée à Toulouse, dans les années 1880-1890, la liaison entre syndicalisme et radicalisme. De 1872 à 1893, il présida la corporation des ouvriers chapeliers. Membre en 1878 de la délégation ouvrière toulousaine à l’Exposition universelle de Paris, il fut secrétaire de 1879 à 1881, puis trésorier, jusqu’à sa disparition en 1884, de la jeune et éphémère Union des syndicats toulousains.
En même temps, il participait activement au cercle radical de son canton, puis au grand cercle radical des Quatre Cantons dont il devint vice-président. En 1888, il entrait au conseil municipal de Toulouse comme élu ouvrier sur la liste radicale-socialiste conduite par Ournac et ce mandat lui fut renouvelé jusqu’en 1896. En octobre 1888, il vota d’ailleurs pour le maintien de liens organiques entre l’Union socialiste et le Cercle radical. Pendant ces huit années, il continua à développer parallèlement sa double activité. À plusieurs reprises secrétaire ou président du Cercle radical, il se manifestait régulièrement au plan corporatif : en septembre 1888, il fit partie de la délégation ouvrière qui se rendit à l’exposition de Barcelone. À partir de 1889 il fut conseiller prud’homme ; depuis 1891, il représentait les ouvriers chapeliers à l’Union des syndicats.
Il cessa de militer en 1896.