RAVERY François, dit « Jean Cheminot »

Fils de François Ravery, fermier, et de Louise Blanchet, son épouse, François Ravery, cultivateur, partit effectuer son service militaire à Dijon (Côte-d’Or) en décembre 1886. Libéré en septembre 1890, il revint à Dijon où il entra comme conducteur-chef à la compagnie PLM. François Ravery publia sous son pseudonyme, puis sous son nom, de nombreux articles revendicatifs dans le Rappel socialiste pendant et immédiatement après la Première Guerre mondiale. Il avait été délégué en avril 1912 au IIIe congrès de l’Association professionnelle du personnel des trains de France et des Colonies.
En 1919, il était membre de la commission exécutive du syndicat des cheminots de Dijon. Sa participation active aux grèves de février et mai 1920 provoqua sa révocation. En 1921, il appartenait à l’Union mutuelle et fraternelle des agents de trains de Dijon.
En septembre-octobre 1920, il devint chef d’expédition au nouveau quotidien fondé par Henri Barabant, le Populaire de Bourgogne dans lequel il écrivit de nombreux articles en 1921 et surtout 1922. En novembre 1922, il se sépara de Barabant et fit partie de la commission de défense communiste qui reconstitua la Fédération communiste de la Côte-d’Or.
Ses conceptions restaient cependant plus proches du syndicalisme-révolutionnaire que du bolchevisme, comme le montre cette phrase tirée d’un article qu’il publia dans le Rappel communiste du 26 mai 1923 : « Le syndicat est un organisme de combat destiné à devenir un organisme d’administration dans la société future. »