COURTOIS Louis

Louis Courtois, qui habitait au faubourg de La Cassine à Sedan, exerçait le métier d’ouvrier teinturier. Secrétaire de la chambre syndicale des ouvriers et ouvrières en tissus de Sedan fondée le 26 février 1881, il fut conseiller prud’homme pour l’arrondissement de Sedan de 1881 à 1897 ; il occupa le poste de vice-président du conseil des Prud’hommes de Sedan en 1887.

A l’élection législative partielle du 9 décembre 1888, Louis Courtois fut investi par le comité républicain départemental des Ardennes qui refusait la candidature parisienne de Jean-Baptiste Clément présentée par la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes : avec l’étiquette de candidat ouvrier, Courtois obtint 6588 voix sur 86361 inscrits et 64967 votants contre 6831 voix à Clément. Il récidiva aux élections législatives de 1889 dans l’arrondissement de Sedan ; malgré l’absence de candidat socialiste, il ne recueillit que 1401 voix sur 17668 inscrits et 14045 votants.

Louis Courtois, avec la chambre syndicale des tissus de Sedan forte de mille cents membres, rejoignit la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes à la fin de l’année 1889. Il prit part à la grève des trois mille tisseurs du Sedanais qui s’opposèrent aux manufacturiers du 29 mars au 19 mai 1891 ; il fut l’un des principaux animateurs du comité de grève.

En 1892, Louis Courtois était secrétaire du cercle d’études sociales La Sentinelle de Sedan. Aux élections des 28 juillet- 4 août 1895, pour le Conseil général, il représenta le POSR dans le canton de Sedan-Sud. Il obtint 773 voix sur 5782 inscrits et 3779 votants au premier tour ; il échoua au scrutin de ballottage en recueillant 62 voix sur 2983 votants.

Libre penseur, Louis Courtois rédigea son testament civil en mars 1901 à Mézières.