COUTEAUX Achille

Né le 24 mai 1851 à Paris (IIe arr.) ; ouvrier tulliste puis ouvrier mécanicien ; syndicaliste du Pas-de-Calais puis de la Seine.

A. Couteaux, après un séjour à Roubaix, vint habiter Saint-Pierre-lès-Calais (Pas-de-Calais) où il travailla comme ouvrier tulliste. En août 1883, il fut un des promoteurs de l’Union française des ouvriers tullistes qui comprenait douze groupes de chacun dix-neuf membres (pour satisfaire à la loi). Ces groupes se réunissaient à l’Estaminet des Travailleurs tenu à partir d’octobre par Couteaux, renvoyé par son patron « pour activité politique ». L’année suivante, l’Union rassemblait un millier d’adhérents et la loi du 21 mars 1884 permit la reconnaissance du syndicat. Mais Couteaux ne put empêcher une dissidence et la constitution de l’Alliance générale des ouvriers tullistes qui fut reconnue officiellement le 17 juillet 1884. L’Union fut reconnue un peu plus tard.

Socialiste révolutionnaire, guesdiste, Achille Couteaux forma le groupe « La Bataille » et fit paraître de juillet 1883 à mai 1884, Le Travailleur, organe de la fédération socialiste révolutionnaire de la région du Nord. Couteaux en fut administrateur-gérant et Odin rédacteur en chef. En août 1883, Couteaux se présenta pour l’élection d’un conseiller d’arr. comme candidat ouvrier tulliste. Sur 4 504 votants, Couteaux ne recueillit que 431 suffrages. Aux élections municipales de mai 1884, ce fut pire et il ne retrouva que 349 voix sur 3 924 votants. Cette même année 1884, il assista comme délégué de « La Bataille » au congrès socialiste de Roubaix.

Le 7 octobre 1883, Couteaux avait été condamné, comme gérant du Travailleur, à 100 f d’amende pour avoir omis de mentionner au bas du journal l’adresse de l’imprimerie. D’autres journaux ne le faisaient pas davantage et Couteaux refusa de payer avant d’avoir obtenu des explications. Il fut alors condamné à deux mois de prison pour non-paiement d’amende. Le 5 mai 1884, à la veille d’être incarcéré, Couteaux résolut de s’expatrier et, avec sa famille, se réfugia en Angleterre, à Nottingham.

Au cours de l’été 1901, Achille Couteaux devint le secrétaire de l’Union CGT des ouvriers en coffres-forts de Paris, affiliée à la CGT ; il avait succédé dans cette fonction à Emile Babouot.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article79465, notice COUTEAUX Achille, version mise en ligne le 1er novembre 2017, dernière modification le 18 septembre 2022.

SOURCES : Nelly Mullard, Calais au temps de la dentelle, ronéoté, Les Cahiers du Vieux Calais, pp. 129-133. — B. Tavernier, H. Chatillon, F. Delacourt, Le Socialisme calaisien de 1880 à 1900, Mémoire de Maîtrise, Lille III, juin 1971. — Le Réveil des mécanicien, organe de la Fédération des ouvriers mécaniciens de France, juin, juillet 1901 (BNF Gallica). — Notes de Louis Botella.

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