COUTURAT Auguste

Par Didier Bigorgne, Jacques Gans, Jean Gaumont

Né le 4 juin 1853 à Paris ; ouvrier tôlier ; combattant de la Commune de Paris ; syndicaliste, coopérateur et militant socialiste (FTSF, puis POSR).

Auguste Couturat habitait au 11 rue Jouffroy dans le XVIIe arrondissement où il exerçait le métier d’ouvrier tôlier.

Ancien combattant de la Commune et blessé dans sa lutte contre les Versaillais, Couturat participa à la reconstitution du mouvement ouvrier parisien après la défaite. Il fut un des fondateurs de la chambre syndicale des ouvriers tôliers. Il la représenta au congrès ouvrier de Paris qui se tint du 2 au 10 octobre 1876.

Auguste Couturat milita d’abord au Parti ouvrier dont il fut le candidat aux élections municipales de 1881 dans le XVIIe arrondissement, quartier des Ternes. Il recueillit 112 voix sur 2881 votants.

Après la scission de Saint-Étienne, Auguste Couturat opta pour la FTSF. Lors de la préparation des élections législatives de 1885, il occupait la fonction de secrétaire du Comité central électoral du département de la Seine ; il était entouré d’une commission de cinq membres composée de Chabert, Champy, Clément, Mayer et Martelet et d’une commission de propagande pour la banlieue. En 1889, il devint membre du Comité national de la FTSF. Il représenta aussi son parti à diverses élections. Il figura en 23e position sur la liste FTSF aux élections législatives de 1885 : il obtint 17322 voix et réalisa le douzième score. Aux élections municipales, il fut candidat à trois reprises dans le XVIIe arrondissement. En 1884, il recueillit 416 voix sur 2480 votants à la Plaine-Monceau. En 1887, il obtint 697 suffrages au premier tour de scrutin et 1287 suffrages sur 5328 votants au scrutin de ballottage dans le quartier des Batignolles. Il ne réunit que 161 voix sur 3687 votants à la Plaine-Monceau en 1890.

Avec la scission de la FTSF au congrès de Châtellerault le 9 octobre 1890, Auguste Couturat adhéra avec une partie du groupe des Batignolles au POSR. Militant très connu dans le XVIIe arrondissement, il était membre de plusieurs sociétés : Libre Pensée, Société civile de consommation, conseiller de la caisse des Écoles. En 1893, il fut candidat, avec l’étiquette POSR, à deux reprises dans le XVIIe arrondissement. En avril, il recueillit 864 suffrages sur 8372 votants dans le quartier des Batignolles aux élections municipales. Il obtint 829 voix sur 7750 votants dans la première circonscription aux élections législatives en août.

A partir de 1895, Auguste Couturat se consacra principalement à la coopération. Il assista au premier congrès de la Coopération qui eut lieu en juillet à Paris. Il devint membre du Comité d’action pour l’édification de la Verrerie ouvrière de Carmaux installé le 24 novembre 1895, après l’assemblée générale des organisations syndicales et corporatives du département de la Seine : il y représenta la société coopérative La « Ménagère » du XVIIIe arrondissement. En juillet 1896, il fut exclu de sa section socialiste du XVIIe arr. pour « absence non motivée depuis quatre mois ». Il fut encore délégué de La « Ménagère » au congrès des organisations socialistes qui se tint à Paris (salle Wagram) en 1900.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article79475, notice COUTURAT Auguste par Didier Bigorgne, Jacques Gans, Jean Gaumont, version mise en ligne le 1er septembre 2016, dernière modification le 2 août 2020.

Par Didier Bigorgne, Jacques Gans, Jean Gaumont

SOURCES : Le Parti ouvrier, 1894 à 1900. — Comptes rendus des congrès. — Jean Gaumont, Histoire de la coopération, op. cit., t. II, p. 100. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001. — Le Cri du peuple, 8 mai 1887. — Note de Julien Chuzeville.

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