CRÉPIN Georges, Édouard

Par Justinien Raymond

Né à Laon (Aisne) le 21 novembre 1859 ; ouvrier fabriquant à domicile des poupées en caoutchouc ; militant guesdiste, puis socialiste SFIO.

G. Crépin vint à Paris à l’âge de treize ans apprendre le métier d’ouvrier caoutchoutier. Il était radical quand, à la suite d’une conférence de Guesde (1882) il adhéra au collectivisme.
En 1885, il siégea à la Commission des ouvriers sans travail.

À trois reprises il se présenta aux élections municipales : à Pantin d’abord, puis il fut candidat aux élection municipales en 1884 dans le quartier Bonne-Nouvelle (Paris, XVIIIe arr.) où il obtint 1,56 % des voix et en 1886 dans le quartier Clignancourt où il obtint 0,94 % des voix. Cette année-là, désigné comme cordonnier, il figura sur la liste du Cri du Peuple menée par Henri Rochefort aux élections législatives dans la Seine et il recueillit 10 318 voix.

L’Agglomération parisienne du POF le délégua aux congrès nationaux de Roubaix (1884) de Paris (1893) et d’Ivry (1900). De 1889 à 1895 il siégea au conseil national du POF. Il fut archiviste et bibliothécaire du Parti ouvrier. Il fut délégué du Nord au congrès de la salle Wagram (1900).

Georges Crépin publia en 1896 un article dans la revue du SPD, Die Neue Zeit, intitulé : « Ein Besuch in einer Pariser Nachtherberge » (numéro 46).

Il y a peut-être identité avec Crépin, sans indication de prénom, délégué au IIIe congrès national de la Fédération des Bourses du Travail qui se tint à Lyon du 25 au 27 juin 1894. Crépin fut délégué suppléant au secrétariat national du Travail — Voir Bonnevial M.

En 1922, G. Crépin était adhérent de la SFIO dans le XVe arr. de Paris. Dans Le Populaire du 30 avril 1922, il publia des « Souvenirs d’un vieux militant » à propos de la journée internationale du Premier Mai.
Il mourut fin décembre 1925, et fut enterré le 1er janvier 1926.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article79496, notice CRÉPIN Georges, Édouard par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 15 août 2019.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Comptes rendus de congrès. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, pp. 132 et 162. — Cl. Willard, Les Guesdistes, op. cit. p. 614. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — L’Humanité, 6 mai 1922 et 3 janvier 1926. — Notes de Julien Chuzeville.

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