DARMES Étienne

Par André Balent

Né le 12 avril 1872 à Thuir (Pyrénées-Orientales), Étienne Darmes fut, en 1896, un des fondateurs du groupe socialiste de Thuir (le deuxième groupe qui ait adhéré à la fédération socialiste des Pyrénées-Orientales après celui de Perpignan). En 1898, il fonda le syndicat des Travailleurs de la terre de Thuir qui compta bientôt 180 adhérents sur les 530 ouvriers agricoles de cette commune.
Entre 1898 et 1902, Étienne Darmes fut un des pionniers du guesdisme roussillonnais parmi le prolétariat agricole et la petite paysannerie et il contribua efficacement à la naissance du syndicat des Travailleurs de la terre qui devait bientôt devenir le plus puissant des syndicats affiliés à la Bourse du Travail de Perpignan et jouer un rôle important dans les grèves d’ouvriers agricoles qui marquèrent le début de la crise viticole (1904).
En 1901, Étienne Darmes présida en compagnie de Marcel Cachin le IIIe congrès de la fédération socialiste des Pyrénées-Orientales qui se tenait à Thuir.
En 1900, il fut le candidat du POF aux élections du conseil d’arr. dans le canton de Thuir : il obtint 362 voix au premier tour et 426 au second. La même année le groupe socialiste de Thuir le présenta aux élections municipales : avec Jacques Serres, il arriva en tête de la liste socialiste (146 voix). En 1902, il fut le candidat du POF aux élections législatives dans la circonscription de Céret. Opposé au radical Jules Pams, il obtint 307 suffrages sur 7 652 exprimés (Pams 7 345 voix). La même année il fut également candidat aux élections municipales de Thuir.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article79626, notice DARMES Étienne par André Balent, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 4 février 2012.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, 2 M 1/88. — Le Républicain des Pyrénées-Orientales (1896-1902). — Le Socialiste des Pyrénées-Orientales (année 1902). — Étienne Frenay, « Les Débuts du mouvement syndical en Roussillon (1894-1904) », Cahiers d’études et de recherches catalanes des Archives, n° 29, p. 235, Perpignan, 1965 (Il existe une édition de cet article dans le n° 1 des Cahiers de l’Institut Maurice Thorez, Paris, 1966).

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