REBESCO Lucien

Fils d’un ouvrier agricole puis manœuvre et d’une femme au foyer (sept enfants dont trois garçons qui devaient entrer à la SNCF), Lucien Rebesco, après l’obtention du BEPC, travailla comme ouvrier du bâtiment puis fut livreur de charbon. Il entra à la SNCF en septembre 1967 comme agent de manœuvres en gare de Paris-Tolbiac. Il fut ensuite employé, chef de groupe puis cadre administratif. En mai 2003, il assurait toujours ses fonctions à la SNCF en qualité de cadre administratif principal à l’établissement Exploitation de Toulouse-Lignes.
Le profond militantisme d’Albert Jacob, alors secrétaire de l’Union Sud-Ouest de la Fédération FO des cheminots et leader syndical sur le secteur de Paris-Sud-Ouest et de Marcel Pradeloup furent des éléments déterminants de l’adhésion à Force ouvrière de Lucien Rebesco, qui prit une part active à la grève de mai-juin 1968. Il fut, au titre de Force ouvrière, membre du comité de grève de Paris-Tolbiac et un des rédacteurs des communiqués de presse et des tracts.
Il participa en juin 1973 au congrès de sa fédération qui eut lieu à Montrouge (Hauts-de-Seine). Par la suite, il obtint sa mutation pour Toulouse. Il fut élu en 1977 secrétaire du syndicat de Toulouse, puis en 1979 secrétaire de la Section technique Équipement de l’Union régionale de Toulouse et membre titulaire du conseil national de sa fédération. En 1982, il devint secrétaire général adjoint de cette union.
En février 1983, des élections, dans le cadre de la future loi sur la démocratisation du secteur public, eurent lieu à la SNCF pour élire les six représentants du personnel au conseil d’administration de la nouvelle SNCF. Force ouvrière et la Fédération Maîtrise et Cadres (FMC, la future UNSA Cheminots) présentèrent alors une liste commune qui obtint un siège. Lucien Rebesco siégea au conseil d’administration de la SNCF à partir du 1er octobre 1984, date à laquelle il remplaça Paul Roche (FMC), jusqu’en février 1988. FO présenta sa propre liste et n’obtint pas d’élu.
En 1988, il devint secrétaire fédéral de la Fédération FO des cheminots. Il fut réélu en mai 1991 à Créteil (Val-de-Marne) et en novembre 1995 à Arcachon (Gironde). Il demanda en juin 1997 sa remise en service à la SNCF.
Il adhéra en 1977 au Parti socialiste qu’il quitta en 1986, souhaitant privilégier l’action syndicale. Il fut l’un des fondateurs, en 1978, du groupe socialiste d’entreprise au sein de la SNCF. Il n’y eut pas de vie militante marquée.
Marié avec une femme au foyer, il eut deux fils, dont l’un est cadre à la SNCF.