DELADEREERE Eugène [ou DELADERERE]

Eugène Deladereere (parfois orthographié Deladerere, Deladérère ou Deladéreere) habitait à Paris au 46 de la rue de Constantine (quartier des Invalides). Il participa à la Commune de Paris comme artilleur et infirmier. Il prit part à une sortie et fut fait prisonnier avec son frère Léon-Alfred le 4 avril 1871.

Eugène Deladereere fut adhérent, dès 1880, des premiers groupements socialistes. Il participa le 13 janvier 1884 à un meeting des ouvriers sans travail à Paris, salle Levis, comme représentant du Cercle collectiviste révolutionnaire du XIVe arr. Il fut arrêté à l’issue du meeting, puis condamné à 10 jours de prison. Il fut incarcéré à la prison de la Santé, d’où il écrivit le 24 janvier une lettre au Cri du Peuple.

Il fut délégué au congrès du POF à Paris (1897). Au congrès de Paris, salle Japy (1899), Deladereere représenta le syndicat des ouvriers boulangers de Montluçon (Allier), syndicat affilié au POF. Au congrès de la salle Wagram (1900), il fut délégué par l’Association des travailleurs républicains-socialistes de Tulle (Corrèze), groupe du POF et cette même année participa au congrès du POF à Ivry.

Deladereere géra Le Socialiste, organe du POF durant toute la durée de sa parution (n° 1, 29 août 1885). Il était également gérant du Socialiste de l’Ouest, ce qui lui valut des poursuites judiciaires. La Petite République écrivait le 10 février 1899 que Deladéreere était poursuivi pour « la douzième fois depuis quatre ans ». En mai 1901, il était poursuivi par les sociétés sucrières de la Guadeloupe pour un article paru dans Le Peuple, organe socialiste des Antilles publié à Pointe-à-Pitre (La Petite République, 9 mai 1901).

Il prit part à un banquet socialiste à Paris en juillet 1910 (L’Humanité, 15 juillet 1910).