Par Emmanuel Le Doeuff
Né le 1er septembre 1930 à Laval (Mayenne), mort le 24 septembre 2008 à Paris (XVe arr.) ; cheminot, ouvrier freiniste aux Batignolles ; responsable de l’Union CGT Ouest ; conseiller communiste de Paris ; membre du groupe « Rencontre communiste ».
Louis Régulier était l’aîné d’une famille de trois enfants, dont le père, Louis, était artisan-bottier cordonnier, et la mère, Germaine, ouvrière dans une usine textile. Louis Régulier reçut une éducation religieuse. Titulaire du CEP, il entra en apprentissage d’ajusteur au dépôt de Laval en 1944. Au retour du service militaire en 1950, il fut affecté au magasin général, puis au service Matériel de Paris-Batignolles, où il exerça l’emploi d’ouvrier freiniste. Il adhéra à la CGT l’année suivante. À partir de la grève de 1953, il prit de plus en plus de responsabilités au sein du syndicat où il accéda au poste de secrétaire général adjoint, ainsi qu’à l’Union Ouest, dont il devint secrétaire. Il exerçait parallèlement plusieurs mandats de délégué et était également membre du comité technique national MT dans les années 1960.
C’est au moment des événements de Hongrie en 1956 qu’il adhéra au PCF. Après avoir suivi l’école d’un an puis de quatre mois, il devint secrétaire de la section communiste des Batignolles de 1964 à 1966, puis secrétaire du XVIIe arrondissement en mars 1968. Le parti en fit un permanent à partir de 1967, et le présenta aux élections législatives dans la circonscription des Épinettes comme candidat d’Union de la gauche la même année, puis à chaque scrutin jusqu’en 1978. Élu conseiller de Paris dans le XVIIIe arrondissement en 1971, il entra au comité, au bureau puis au secrétariat de la Fédération de Paris. Au moment où éclata « l’affaire Fiszbin », il se solidarisa avec l’équipe de la direction fédérale. Exclu du parti en mai 1981, il participa à la création du groupe « Rencontre communiste ».
Louis Régulier, qui avait été réformé de la SNCF en 1977, se retrouva alors au chômage. Il retrouva du travail en 1986 comme responsable du service entretien chez EGT, une filiale de France Télécom, et prit sa retraite en 1991. Il se présenta aux élections législatives de 1986 en 11e position sur la liste du Parti socialiste.
Marié le 4 août 1951 à Laval avec Suzanne Robert, fille de cheminot, employée de bureau, ils eurent une fille, née en 1955.
Par Emmanuel Le Doeuff
SOURCES : Arch. syndicat CGT des cheminots de PORD. — Comités fédéraux du PCF. — Amélie Brun, Ruptures et reconversions des dirigeants de la Fédération de Paris du PCF dans les années 1970-1980, Mémoire de maîtrise, Université Paris I, 1999, 235 p. + annexes. — Entretien avec l’intéressé, 20 décembre 2001.— Etat civil.