DELION

Ouvrier papetier à Paris. Il assista comme délégué aux séances du congrès ouvrier de France qui se tint à Paris du 2 au 10 octobre 1876. Toutefois il n’avait pas été reconnu comme tel par sa chambre syndicale, celle des papetiers régleurs.
Membre du comité d’initiative du congrès, Delion avait pris la parole à la réunion préparatoire publique du 20 août. Il avait expliqué comment s’était formé le comité d’initiative et rappelé le rôle éminent joué par le journal La Tribune dans la préparation du congrès qui ne s’occuperait pas de politique et ne comprendrait que des représentants de sociétés ouvrières.
Il intervint le 3 octobre sur le « Travail des femmes ». Il demanda pour elles l’instruction laïque et une formation professionnelle, l’égalité de salaires avec les hommes, un partage des métiers selon la force qu’ils exigent afin d’éviter la concurrence entre travail masculin et travail féminin. Il souhaitait qu’on élimine la concurrence du travail dans les couvents et les prisons.
D’après un rapport de police, il aurait été rayé de la commission d’initiative pour avoir touché 200 f pour des frais d’un montant réel de 22 f.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article79854, notice DELION, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

SOURCES : Arch. PPo., B a/33 pièce 5. — Compte rendu du congrès.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable