DESBROSSES Claude

Né en 1863 à Sanvignes-les-Mines (Saône-et-Loire), Claude Desbrosses, fils de sacristain, sacristain lui-même, puis tailleur, enfin commerçant, professa d’abord des opinions conservatrices et dévouées au patronat avant de militer dans les groupes radicaux-socialistes et socialistes, alors peu différenciés. Il appartenait également à la société de libre pensée « Les Égaux » de Blanzy.
Très actif en 1896 auprès des ouvriers de la compagnie des mines de Blanzy, C. Desbrosses se proposait à cette date, avec Longueville, de rassembler le maximum d’adhésions à la Bourse du Travail de Dijon, avec l’espoir de constituer un syndicat qui défendît les intérêts des ouvriers mineurs. Il commença à peu près à la même époque à collaborer au journal radical, L’Union républicaine. En 1899, on pensait à lui comme rédacteur en chef possible du journal socialiste révolutionnaire que Maxence Roldes, qui parcourait le département en y faisant des conférences, songeait à créer. Cette même année, il devint secrétaire du comité départemental de soutien de la coopérative industrielle et agricole créée à Geugnon (Saône-et-Loire) pour procurer du travail aux grévistes renvoyés de l’usine Campionnet. Candidat au secrétariat de la fédération socialiste autonome lorsque celle-ci se constitua en janvier 1900, il fut battu par Journoud (vingt voix contre quinze).