DONGÉ

Plâtrier ; militant syndicaliste lyonnais, Dongé fut délégué par sa chambre syndicale au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats (Lyon 11-16 octobre 1886).
Le 15 octobre, il intervint en dénonçant l’allongement de la journée de travail et les cadences imposées par les entrepreneurs. Il s’éleva en outre contre les travaux adjugés au marchandage à vil prix. Pour appuyer sa démonstration, il rappela les deux décrets du gouvernement provisoire du 2 mars 1848, diminuant la journée de travail d’une heure et interdisant le marchandage.
Il se prononça pour la réduction de la journée de travail à 8 h, la révision de la loi de 1884 sur les syndicats, la révision de la loi sur les prud’hommes, la constitution d’une Fédération des syndicats et le droit pour les syndicats professionnels de devenir adjudicataires de travaux commandés par les municipalités, sans verser de cautionnement.
Sans doute avec raison, le commissaire spécial de Lyon lui prêtait des opinions radicales socialistes.