DUPRÉ Edmond [DUPRÉ Marc, Edmond]

Fils de marchands de confection, Edmond Dupré obtint le baccalauréat mathématiques élémentaires en 1881 et fut interne des hôpitaux de Paris entre 1888 et 1890. En 1891, il s’établit à Laval où il fut un militant républicain laïc et social, de nuance radicale. Il mérite une mention dans le Maitron, parce que dans un dans un département clérical et conservateur particulièrement défavorable, ce médecin des pauvres contribua à développer le progrès social par la fondation de l’Université populaire de Laval en 1902, en collaboration avec Félicien Challaye. Il en devint le président en 1903 lorsque Challaye fut muté. Vers la même époque le docteur Dupré participa avec quelques syndicalistes cheminots à la création de la Bourse du Travail locale. Voir Acambon F..

En 1907, il participa à l’augmentation du capital de la société nouvelle du journal l’Humanité, souscrivant pour le compte de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Laval une action de 25 francs en faveur du journal.

Selon le Journal de Chartres, classé à droite, il fut candidat des groupes de gauche radical et radical-socialiste aux élections législatives du printemps 1912 dans la circonscription de Châteaudun. Il échoua au second tour par 6817 voix contre 7194 à Mignot-Bozeriau.

En 1914, bien que libéré de ses obligations militaires (médecin major de 1ère classe), il fut volontaire et fut notamment affecté notamment à l’hôpital bénévole 20bis à l’EPS de La Loupe (Eure-et-Loir) puis à Nogent-le Rotrou (Eure-et-Loir). Son épouse était alors infirmière bénévole.

Il mourut de la grippe espagnole le 4 février 1919, à son domicile, alors qu’il était médecin major de 2e classe à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris (XIIIe arr.). Il fut reconnu "mort pour la France".