Par Henri Manceau
Épouse de Charles Durbeck. Secrétaire du syndicat féminin de la métallurgie à Fumay (Ardennes) en 1890-1891, à l’usine Pied-Selle, syndicat groupant 120 femmes. J.-B. Clément, qui était venu à Fumay pour la première fois en 1885, admirait ces femmes de Fumay ou de Rimogne, plus enthousiastes que les hommes. Mais, craignant de les voir rapidement passer de la résolution au découragement, il leur conseilla de se grouper en syndicat avec des ouvriers.
Les attentats anarchistes des années 1891-1894 et l’action du syndicat catholique entraînèrent la désagrégation du syndicat féminin. Mme Dürbeck poursuivit cependant son action et, en 1894, les services de police la signalaient encore comme une « femme exaltée ».
Son mari était également classé au nombre des « socialistes révolutionnaires ».
Par Henri Manceau
SOURCES : L’Émancipateur, 10 janvier 1892 et 9 avril 1893. — Didier Bigorne (sous la dir. de), Terres ardennaises, n° spécial, n°46 : Visages du mouvement ouvrier, Mars 1994.