GALMANT Georges [GALMANT Georges, Jules, Anselme, Joseph]

Par André Caudron

Né le 21 avril 1880 à Auxi-le-Château (Pas-de-Calais), mort le 19 octobre 1906 à Auxi-le-Château ; employé de bureau ; sillonniste ; président du cercle « L’Espérance » dans le quartier parisien du Marais.

Le père de Georges Galmant était employé des contributions directes à Hangest-sur-Somme, dans la campagne picarde, quand l’enfant naquit à Auxi-le-Château, berceau de ses parents. Le grand-père paternel y était marchand cordier, et l’autre grand-père, Henri Tahon, épicier. Formé par les Frères des écoles chrétiennes, Georges Galmant était un modeste employé de banque à Paris et fréquentait le patronage « Entre ciel et terre », rue François-Miron, dans le quatrième arrondissement, quand l’abbé Roblot, dit Jacques Debout le rencontra en 1897. A la création du cercle d’études de « L’Espérance », appelé aussi « petit cercle », c’est à lui que l’aumônier en confia la présidence. Marc Sangnier vint inaugurer le cercle en 1900.
Dès lors Georges Galmant devint, avec ses camarades François Latour et Antoine Génin, l’un des militants « ouvriers » les plus notoires du Sillon. Peu après, il prit une part active à l’organisation de son premier congrès, en fait celui des cercles de Paris et de banlieue, dont l’auditoire comprenait surtout des membres de « L’Espérance ». Le cercle du Marais fut le point de départ d’une série de réunions, de banquets et de congrès rassemblant différents groupes démocrates chrétiens de la région parisienne. Galmant, qui n’avait guère plus de vingt ans, dirigeait avec autorité des discussions souvent restées sans lendemain. « Il était né président » selon un témoin. « Nous avons l’ambition d’étudier et de faire étudier à fond tous ceux qui croient que les phrases claironnantes ne suffisent pas à constituer une action sérieuse », écrivait-il dans le Bulletin de L’Espérance (décembre 1905).
L’abbé Debout trouva en lui un précieux collaborateur précieux pour l’organisation de ses réunions contradictoires, ainsi que pour la mise en place et le fonctionnement de l’Institut populaire du Marais. Celui-ci était doté d’un vestiaire, d’un secrétariat du peuple et d’une coopérative de consommation, baptisée « L’Avenir du Marais ». Lorsque « L’Espérance » se sépara du Sillon en 1905, Galmant continua de défendre un programme social qu’il voulait « précis et concret ». Jugé audacieux, il préconisait aussi bien la construction d’habitations ouvrières et familiales que de profondes réformes de structures.
Le jeune homme fut bientôt rongé par la tuberculose. Après un pèlerinage à Lourdes où il obtint, dit-on, non pas sa guérison mais celle de deux amis, il vint mourir dans son pays natal, en Artois. Il avait servi de modèle au Georges Patrix des Lettres d’un militant, de Jacques Debout.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article80570, notice GALMANT Georges [GALMANT Georges, Jules, Anselme, Joseph] par André Caudron, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par André Caudron

SOURCES : Jacques Debout, Un apôtre démocrate, Georges Galmant, brochure, 1907 — Robert Cornilleau, De Waldeck-Rousseau à Poincaré, Paris, Spes, 1927 — Catholicisme, IV, 1956 (J. Morienval) — État civil d’Auxi-le-Château.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable