GARNIER

Délégué des corporations ouvrières de Marseille au 2e congrès ouvrier tenu à Lyon en janvier 1878, il joua un rôle actif et prit plusieurs fois la parole, notamment à la troisième séance, au cours de laquelle, après avoir apporté au congrès le salut fraternel des corporations ouvrières, il prononça un long discours, développant principalement trois questions : augmentation du salaire, suppression des bureaux de placement, révision des contrats d’apprentissage. Il concluait ce discours très violent en affirmant que les ouvriers doivent eux-mêmes réduire les heures de travail pour en faire profiter les ouvriers non embauchés, et qu’ils peuvent le faire impunément car « le patron acceptera ou fermera sa boîte ».
Si un rapport de police indique que son accent marseillais provoqua au début l’hilarité, le discours n’en fut pas moins très applaudi pour sa violence même.
Il vaudra à Garnier d’être désigné comme membre de deux commissions : enseignement professionnel et apprentissage — rapport villes et campagnes.
Au banquet du 9 février 1878, Garnier demanda l’autorisation de chanter une chanson provençale et fut très applaudi.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article80625, notice GARNIER, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

SOURCES : Arch. Nat. F 2/12 488. — Compte rendu du IIe congrès.

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