RICHARD Arsène, Henri

Par Gabriel Désert

Né le 27 juillet 1906 à Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine) ; cheminot, ouvrier serrurier ; maire socialiste SFIO de Canon (aujourd’hui Mézidon-Canon, Calvados) de 1935 à 1965, réélu en 1965.

Fils d’un employé des chemins de fer de l’Ouest, Arsène Richard, lui-même employé de chemin de fer, fut secrétaire du syndicat confédéré des cheminots de Mézidon-Canon (Calvados). Adhérent du Parti socialiste SFIO depuis 1930, il devint maire de Canon en 1935.

Plus militant socialiste que syndicaliste, il appartenait cependant à la commission administrative de l’Union départementale CGT en 1938.
Membre actif de la commission administrative de la Fédération socialiste du Calvados, il fut candidat du Front populaire, au nom de la SFIO, dans la circonscription de Lisieux en 1936 et y obtint 17,3 % des suffrages exprimés. Ce relatif succès peut s’expliquer par le fait qu’il s’était adressé autant à l’électorat ouvrier que paysan ainsi qu’en témoigne son article « L’ouvrier et le paysan » publié, en avril 1936, dans le Pays normand. Il y montrait la communauté d’intérêts qui existe entre l’un et l’autre.

En 1937, candidat SFIO dans le canton de Saint-Pierre-sur-Dives, lors des élections au conseil d’arrondissement, il déclara dans sa profession de foi que « socialiste et syndicaliste, (son) unique souci est de travailler dans le sens de l’intérêt général ».

Socialiste modéré, refusant toute collaboration étroite avec le Parti communiste, à cause de sa subordination à l’égard de la Russie soviétique, il signa « L’Appel aux membres du parti », élaboré par Zoretti et Marie Langlois notamment, dans lequel les auteurs déclaraient rejeter « la dictature de quelque couleur qu’elle se couvre ».

À la Libération, Arsène Richard était toujours maire de Canon, secrétaire de l’Union locale CGT de Mézidon et membre de la CA de la Fédération SFIO du Calvados ; il occupait ce dernier poste encore en 1964. Il reconstitua la section socialiste dont il était secrétaire à la Libération en novembre 1944. Il fut candidat aux cantonales de Mezidon en 1945, 1951, 1958, 1964, de 1949 à 1955 à Breteville, de 1961 à Lisieux. Il figura sur la liste présentée par son parti aux élections à l’assemblée constituante d’octobre 1945 et de juin 1946 puis à nouveau aux élections législatives de novembre 1946, juin 1951 et janvier 1956 et fut enfin candidat en novembre 1958 dans la circonscription de Lisieux où il obtint 9 % des suffrages exprimés. Il fut candidat aux sénatoriales de juin 1955.

Il s’était marié le 5 juillet 1930 à Quezy (Calvados) avec Jane, Lucienne, Georgette Durant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8070, notice RICHARD Arsène, Henri par Gabriel Désert, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 avril 2017.

Par Gabriel Désert

SOURCES : Arch. Nat. F1cll/255, 275, 288, 319, 307 et 319. — Arch. Dép. Calvados, série M, 1599, 2372, 5514. — Arch. de l’OURS, dossier Calvados. — Le Pays normand. — Le Réveil des travailleurs. — Redressement. — Mazou Sadou, Le Mouvement ouvrier dans le Calvados, 1930-1939, Mémoire de maîtrise, Caen, 1972. — DBMOF, tome 40, p. 112. — Notes de Gilles Morin.— Etat civil.

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