Par Madeleine Rebérioux
Né et mort à Saint-Vallier (Saône-et-Loire) : 4 octobre 1846-28 avril 1923 ; militant socialiste jusqu’en 1907.
Gillardot exerça les professions d’ouvrier charpentier et d’aubergiste. Conseiller municipal depuis le 20 mai 1900 et maire socialiste de Saint-Vallier, Gillardot était très lié aux radicaux et s’en séparait difficilement. Candidat au conseil d’arr. de Montceau le 3 juillet 1904, présenté à la quasi-unanimité par les groupes de Montceau et de Saint-Vallier, il fut élu sans difficulté. Mais dès la première session du conseil, en 1905, il signait une adresse de félicitations au gouvernement Rouvier pour sa politique anticléricale. Sommé de s’expliquer au congrès de la fédération socialiste qui se tint dans sa commune, il affirma qu’on avait abusé de son nom, mais huit conseillers d’arr. attestèrent qu’il n’en était rien.
Ce double jeu ne pouvait continuer très longtemps. En 1907, il se sépara au conseil municipal de la majorité socialiste pour voter avec les radicaux. Les élus socialistes démissionnèrent et le groupe de Saint-Vallier exclut Gillardot. Le 24 novembre 1907, le comité fédéral confirma l’exclusion. Le 17 décembre, les socialistes démissionnaires furent réélus au conseil municipal à une grosse majorité ; Gillardot avait démissionné de ses fonctions le 8 décembre.
Par Madeleine Rebérioux
SOURCES : Arch. Dép. Saône-et-Loire, 1 M 5. — Le Socialiste de Saône-et-Loire 1905-1917. — Le Petit Montcellien, 1904-1905. — Lettre du maire de Saint-Vallier, 15 novembre 1967.