Né à Lyon le 16 janvier 1847 ; ouvrier chapelier ; domicilié, 45, rue Grôlée, à Lyon ; célibataire ; militant syndicaliste.
En 1886, Ginet était secrétaire de la chambre syndicale des ouvriers approprieurs chapeliers dont le siège était situé, 11, rue de la Monnaie, à Lyon.
Avec son collègue Cauvin, il fut délégué au 1er congrès national des syndicats (Lyon 11-16 octobre 1886) d’où sortit la Fédération nationale des syndicats. Il y vota avec la tendance révolutionnaire la création de la Fédération et se prononça contre la loi de 1884 sur les syndicats, le projet Lockroy sur les prud’hommes, la création d’un conseil supérieur du Travail, pour les 8 heures et la socialisation des moyens de production.
Néanmoins un rapport de police le définit « socialiste mais non révolutionnaire », en raison de la protestation qu’il signa avec Cauvin contre l’incident du drapeau rouge provoqué à la fin du congrès par le blanquiste Deloche (voir Lyon Républicain 25 octobre 1886). Selon la police, sa moralité et sa réputation étaient à l’abri de tout reproche.
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 10 M congrès (rapport du commissaire Baraban, 27 octobre 1886. — Compte rendu du congrès.