GOMICHON Louis

Par Justinien Raymond

Né en 1846, Gomichon habitait, 4, rue des Moulins, à Châtellerault (Vienne). Doté d’une instruction primaire, il adhérait au groupe socialiste local, d’obédience possibiliste, et il était considéré par la police, qui le surveillait étroitement, comme un révolutionnaire hargneux, violent, sectaire, haïssant la bourgeoisie.
Gomichon fut délégué au congrès de la FT-SF — Châtellerault, 9-15 octobre 1890 — par les syndicats des tourneurs-mécaniciens, forgerons-frappeurs et armuriers de Saint-Étienne (Loire).
En juin 1894, alors qu’un seul camarade de travail avait entendu ses propos, Gomichon fut congédié de la Manufacture d’armes, où il était maître-ouvrier, pour avoir approuvé l’assassinat du président de la République, Sadi Carnot.
En 1888, il avait été un des cinq candidats socialistes au conseil municipal de Châtellerault et avait recueilli 707 voix. En 1892, il y fut élu par 1 767 électeurs, battu en 1896 et 1900 avec 1 630 et 1 639 suffrages. Il paraît très vraisemblable que les textes signés Souvarine parus dans l’Éclaireur de la Vienne étaient de Louis Gomichon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article80978, notice GOMICHON Louis par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par Justinien Raymond

ŒUVRE : Gomichon collabora, de 1888 à 1890, à L’Éclaireur de la Vienne, journal socialiste imprimé tour à tour à Poitiers, Cholet, Châtellerault.

SOURCES : Arch. Dép. Vienne, série M 4, liasse 233. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, op. cit., pp. 92 à 101, passim.

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