Par Bruce C. Vandervort
Né le 29 janvier 1871 à Nérac (Lot-et-Garonne), mort le 1er janvier 1906 à Paris (Xe arr.) ; cordonnier à Paris ; syndicaliste CGT.
Les archives ne livrent que très peu d’informations sur ce militant. Fils de Guillaume Griffuelhes et de Louise Noguès, Dominique Henri Griffuelhes (« Dominique, Noguès Griffeulhes » sur son acte de naissance), comme son frère cadet Victor et son père avant lui, était cordonnier de métier, et, de même que son frère, il commença sa carrière de militant syndicaliste dans le syndicat de la cordonnerie parisienne vers 1895. Il devint peu après secrétaire de cette organisation.
En 1905 il était devenu secrétaire du syndicat général des cordonniers de la Seine — le foyer révolutionnaire de la Fédération nationale des Cuirs et Peaux (FNCP). Lorsque son frère Victor était secrétaire de la FNCP (1900-1905), Henri était son trésorier. Les frères Griffuelhes, qui s’entendaient bien (ils habitaient à la même adresse), dominèrent assez fortement la politique du mouvement national des cuirs et peaux durant les premières années de son existence.
Lorsqu’Henri mourut de tuberculose, le 1er janvier 1906, la police déclara que cette disparition avait affecté Victor à tel point qu’il pensa démissionner de son poste de dirigeant de la CGT.
Au moment de sa mort, il vivait au 20, rue des Marais (Xe arr.). Il était célibataire.
Par Bruce C. Vandervort
SOURCES : Arch. Nat. F7/12 480, rapport du 4 janvier 1906. — Arch. PPo. B a/1368, lettre d’Henri Griffuelhes au ministre de l’Intérieur, 6 juin 1905 et B a/1601, rapport du 3 janvier 1906. — L’Humanité, 2, 3 et 4 janvier 1906. — État civil de Paris et du Lot-et-Garonne. — Notes de Julien Chuzeville.