GUÉRIN Marie, Joséphine, Céline (féministe)

Née le 17 juin 1864 à Épinal (Vosges), morte le 29 novembre 1945 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; institutrice, directrice d’école ; militante syndicaliste et féministe.

Fille de Victor Guérin, épicier, et de Marguerite Voisin, son épouse, Marie Guérin devint institutrice au début du siècle. En poste à Laxou (Meurthe-et-Moselle), elle créa, en 1903, dans plusieurs départements, des groupes féministes universitaires qui se fédérèrent quelques années plus tard. Elle en fut la secrétaire générale. Le but de la fédération était de rechercher et de mettre en action « les moyens propres à améliorer le sort de la femme en général et des membres féminins de l’enseignement primaire en particulier. » Son organe était L’Action féministe (d’abord « Organe des GFU » en 1909, plus tard « Bulletin mensuel de la Fédération féministe universitaire »). Une de ses revendications essentielles était l’égalité du traitement des femmes enseignantes par rapport à celui des hommes.

En novembre 1905, Marie Guérin et son frère Paul Guérin fondèrent La Voix des Primaires de tendances nettement syndicalistes. La revue fut éphémère.

Le 15 août 1912, elle participa avec Venise Pellat-Finet et Marie Guillot à une réunion d’institutrices féministes à Chambéry, la veille du congrès de la Fédération nationale des syndicats d’instituteurs (rattachée à la CGT) qui se tenait dans la ville.

Marie Guérin prit sa retraite à Nancy comme directrice d’école au 1er octobre 1929, et fut distinguée officier d’académie en février 1938.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article81226, notice GUÉRIN Marie, Joséphine, Céline (féministe), version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 29 novembre 2022.

SOURCES : J.O., 11 mars 1930, 13 février 1938. — La Révolution prolétarienne, n° 99, novembre 1955, article de Marthe Pichorel : « Quelques souvenirs ». — Notice de Denise Karnaouch dans Christine Bard et Sylvie Chaperon (dir.), Dictionnaire des féministes, France, XVIIIe-XXIe siècle, PUF, 2017. — La Bataille syndicaliste, 16 août 1912, p. 2. — État civil. — Notes d’Alain Dalançon et de Julien Chuzeville.

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