GUICHARNAUD Jean-Pierre, Siméon

Fils d’un sous-brigadier d’octroi, J.-P. Guicharnaud fut typographe au Petit Provençal. Syndiqué, il milita dans le mouvement socialiste, appartenant à son aile modérée possibiliste. Aux élections municipales de 1888 à Marseille, il avait été candidat sur une liste possibiliste alliée à des radicaux alors que les guesdistes préconisaient l’abstention ou le vote blanc. Cette même année 1888, il fit campagne pour Félix Pyat. Il en récolta le bénéfice l’année suivante. Dans le 4e canton, il se présenta au conseil général, siège qu’abandonnait Philémon Gras. Il s’opposait à Bernard Cadenat et, dans sa profession de foi, défendit le socialisme français. Il reçut l’appui de Cluseret, alors député du Var, et de Félix Pyat dont il afficha une lettre de soutien. Derrière un boulangiste, Guicharnaud recueillit 696 voix contre 493 à Cadenat qui se retira, et il l’emporta au ballottage par 1 581 suffrages. Il devait détenir ce mandat jusqu’à sa mort proche. Peu après son élection, il assista, à Paris, aux obsèques de F. Pyat. Il avait participé à la manifestation du 1er mai 1890 en compagnie d’Antide Boyer.