GUILLAUME Abel, Joseph, dit « Le Lion furieux »

Né à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) le 15 septembre 1862 ; cordonnier à Bourbonne, il vivait de son travail avec sa mère qui possédait une petite maison et un jardin.
Très violent et sournois, mais de bonne moralité — rapport de police — il était connu pour professer des opinions anarchistes. Il avait notamment manifesté sa joie lors de l’assassinat du président Carnot le 24 juin 1894.
Une perquisition fut faite à son domicile le 21 février 1898 et l’on trouva une gravure de sa main et représentant des magistrats et des gendarmes caricaturés en animaux, un supplément illustré du Petit Journal portant une gravure intitulée « Vive l’armée », inscription transformée par Guillaume en « Vive l’anarchie », etc..., enfin treize numéros du journal Le Libertaire.
Un interrogatoire suivit la perquisition. Guillaume reconnut être anarchiste, mais anarchiste philosophe, non partisan de la propagande par le fait. Il s’était abonné au Libertaire dès le mois d’août 1897 et, ayant lu un discours de Sébastien Faure, il avait reconnu que ses idées étaient les siennes. N’ayant jamais subi de condamnation antérieure, il ne fut pas autrement inquiété.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article81288, notice GUILLAUME Abel, Joseph, dit « Le Lion furieux » , version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 23 février 2015.

SOURCE : Arch. Dép. Haute-Marne, 88 M 3.

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