RISPOLI Francis, Auguste

Par Louis Botella

Né le 19 mai 1921 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 10 juin 2006 à Marseille (XIIe arr.) ; ouvrier puis chauffeur puis mécanicien de route ; résistant ; membre du comité technique national Ouvriers des Dépôts de la Fédération FO des cheminots (1951-1955) ; membre du bureau national de l’Union nationale des agents de conduite (UNAC) de 1956 à 1967.

Fils d’un docker, militant de la tendance Jouhaux au sein de la CGT, et d’une mère au foyer, Francis Rispoli, après l’obtention de son CAP de serrurier, entra à la SNCF le 1er mai 1943 au dépôt de Marseille. Titulaire de la carte n° 028266 des Combattants volontaires de la Résistance, résistant comme son père, il participa avec lui à de nombreuses actions de sabotage contre l’occupant ennemi, (notamment celui du coaxial téléphonique secret enterré à un mètre de profondeur sauf dans le canal d’arrivée de l’eau à un moulin. L’eau ayant mis à nu le cable, Francis Rispoli le sectionna dans des conditions particulièrement dangereuses pendant que les troupes allemandes détruisaient le port de Marseille depuis quatre heures du matin. Son action permit l’arrêt des explosions, les ordres ne pouvant plus être donnés par l’ennemi). Il prit une part active à la libération de Marseille.
Il fut l’un des fondateurs de Force ouvrière dans son secteur.
Ouvrier professionnel au dépôt de Marseille-Saint-Charles, il participa en octobre 1951 à la conférence nationale des Ouvriers des dépôts, au cours de laquelle il fut élu membre du comité technique national de cette branche et secrétaire de la section régionale de l’Union Méditerranée. Il prit part à la conférence suivante qui eut lieu en octobre 1954.
Il s’orienta, par la suite, vers la filière Agents de conduite. Il fut successivement chauffeur de route puis mécanicien de route. En avril 1956, il devint membre du bureau national de l’Union nationale des agents de conduite (UNAC) et secrétaire de la section régionale de cette structure pour la Méditerranée. Il conserva ces mandats au moins jusqu’en 1966 ou peut-être jusqu’au congrès de l’UNAC tenu en 1967. Sa présence fut encore signalée lors du congrès de sa fédération qui eut lieu en juin 1967 à Issy-les-Moulineaux (Seine).
En février 1956, lors de la réunion du conseil national de la Fédération FO des cheminots, Francis Rispoli vota, avec quatre autres membres de cette instance (Marcel Cazes, Lucien Massé, Camille Pallordet et Bernard Waeckerlé) contre la résolution « Défense de la démocratie » (présentée en raison de la forte poussée du mouvement Poujade lors des élections législatives et les incidents survenus le 6 février à Alger lors de la visite du président du Conseil, Guy Mollet). Probablement cette motion ne condamna-t-elle pas assez ces évènements.
Il milita à la SFIO puis au Parti socialiste de 1944 à 1983 et fut secrétaire d’une sous-section à Marseille. Il quitta ce parti en 1983.
Son épouse, ouvrière d’usine, et lui eurent deux enfants (l’un étant fonctionnaire, l’autre exerçant une profession libérale). Son gendre fut ou est encore cheminot.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8140, notice RISPOLI Francis, Auguste par Louis Botella, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 novembre 2020.

Par Louis Botella

SOURCES : Arch. Fédération FO des cheminots. — Le Rail syndicaliste, 1949-1967. — Notes de Marie-Louise Goergen. — Louis Botella, FO chez les cheminots..., op. cit. — Informations communiquées en février 2003 par Francis Rispoli. — Site Internet : deces.matchid.io.

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