HOVELACQUE Abel, Alexandre

Abel Hovelacque s’intégra au mouvement socialiste au moment où sa carrière politique allait s’achever. Conseiller municipal, élu du XIIIe arr., il appartenait aux républicains autonomistes, groupe d’avant-garde, de tendances diverses. En novembre 1887, il était président du Conseil municipal de Paris et, comme la majorité de cette assemblée, hostile à Jules Ferry, candidat à la présidence de la République. Il siégea en permanence avec le bureau du conseil et donna asile, à l’Hôtel de Ville, dans une salle voisine, aux délégués du CRC (Comité révolutionnaire central) qui menaient le combat contre Ferry.

Il fut, en 1881, l’un des fondateurs de la « Ligue de l’intérêt public - Société protectrice des citoyens contre les abus » créée à l’initiative du docteur Edmond Goupil.

Le 20 août 1893, au premier tour, Hovelacque fut élu député socialiste de la 1re circonscription du XIIIe arr. de Paris (quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe), par 3 046 voix sur 7 772 inscrits et 5 005 suffrages exprimés. Le 23 octobre 1894, il abandonna ce mandat pour raisons de santé.

Il dirigea la Revue de linguistique et de philologie comparée et fut le directeur de l’École d’anthropologie. Il publia de nombreux ouvrages, dont La Linguistique qui fut plusieurs fois réédité. Il écrivit dans l’Almanach de la Question sociale, dirigé par Paul Argyriadès.

Un buste d’Abel Hovelacque, sculpté par Jules Dalou, fut inauguré en mars 1902 à l’école Estienne. Une rue de Paris XIIIe arr. porte son nom.