HUBERT Marius

Ouvrier du bâtiment ; syndicaliste d’Eure-et-Loir.

Marius Hubert, syndicaliste réformiste, était secrétaire de l’union départementale des syndicats ouvriers d’Eure-et-Loir à Chartres en 1908 ; il succédait alors à Émile Chevallier, qui le remplaça à son tour en 1910 et céda la place à Percheron en 1911. L’UD espérait en vain des subventions du conseil général, et ses secrétaires avaient de bons rapports avec le préfet et le sénateur-maire. L’UD avait été fondée le 1er novembre 1901. Elle était avant tout une union locale bien que les ouvriers imprimeurs de Nogent-le-Rotrou, dont le syndicat n’avait pu se maintenir, dépendissent du syndicat chartrain.
La chambre syndicale des ouvriers menuisiers de Chartres datait de 1880 et mena une grève en mars 1881 ; elle se réunissait chez Doitteau, cafetier et menuisier. Le président était Lejard.
Les peintres formèrent leur syndicat en avril 1881 avec Hippolyte Carnaille, président, et Imbault, secrétaire.
Au début du XXe siècle, le plus fort syndicat était l’Émancipation sociale, chambre syndicale des ouvriers du bâtiment, fondée en 1900 ; Marius Hubert en avait été le secrétaire avant Ferron, secrétaire en 1910.
Peltier était secrétaire du syndicat des mouleurs créé en 1898.
Edmond Seiller était secrétaire du syndicat des boulangers fondé en 1895, lesquels avaient mené une dure grève compagnonnique en 1869.
Le syndicat du livre remontait à 1884. En 1910, René Chédozeau, qui avait succédé à Lesage, en était le secrétaire.
Le syndicat des mécaniciens datait de 1899, Édouard Tasseau en était alors le premier secrétaire. En 1910, c’était Vergne, succédant à Martial Hermelin.
Alexandre Batard était alors secrétaire du syndicat des ouvriers des PTT datant de 1903.
Chartres fut le siège social d’un syndicat national, celui des employés des trésoreries générales et des recettes de finances. Le président en était Dardier, de Chartres, et le trésorier Blachon, de Dreux ; constitué le 23 mai 1904, il avait près de 1 500 membres. Il fut transféré à Paris en 1907.
Beaucoup de syndicats, dont celui du bâtiment, disparurent dans les années qui précédèrent la grande guerre. Paradoxalement, cette ville de syndicats réformistes était représentée dans les congrès et au comité confédéral par le provocateur Métivier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article81554, notice HUBERT Marius, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 31 octobre 2022.

SOURCES : Arch. Dép. Eure-et-Loir M 231, M 246/60, M 246/62, M 246/64.

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