JACQUOU

Jacquou, que nous ne connaissons que par les articles qu’il donna à partir de 1911 au Socialiste de Saône-et-Loire, fut, pendant vingt ans, coopérateur et radical-socialiste avant d’éprouver la contagion hervéiste et enfin de devenir socialiste modéré. Il a raconté, le 1er décembre 1912, que c’était la lecture des Entretiens socialistes de Lucien Deslinières qui l’avait « converti ». En fait, la conversion n’allait pas très loin quoique Jacquou mît avec dévouement depuis 1911 ses capacités oratoires et de plume au service de la fédération SFIO. Il donna de Chalon à Tournus plusieurs conférences et fut élu en avril 1912 conseiller municipal de Chalon.
En 1913, il adhéra avec enthousiasme à l’idée d’un nouveau Bloc : « J’ai honte, avec Hervé, écrivait-il dans le Socialiste de Saône-et-Loire le 7 septembre 1913, d’avoir été de ceux qui disaient en 1908 : À bas leur République ! ». Attaqué comme « blocard » à la fois par les guesdistes et par les révolutionnaires de la fédération, il signa désormais ses articles « Le mauvais socialiste ». Au lendemain des élections législatives de 1914, le succès de la gauche lui arracha ce cri de joie : « Vive le Bloc républicain et socialiste ! ».