ROBILLON Gaston, Thyrse

Fils d’un ferblantier et d’une journalière, Gaston Robillon fut employé avant d’entrer au chemin de fer. Il fit son service militaire du 22 août 1916 au 9 décembre 1918, fut fait prisonnier le 27 mai 1918, puis rapatrié le 16 décembre 1918.
Il entra au chemin de fer au Bourget à l’Entretien comme aide-ouvrier à l’essai le 27 janvier 1921, avant d’être embauché définitivement le 1er janvier 1922.
Il fut élu le 5 mai 1935 conseiller municipal communiste de Drancy (Seine) sur la liste conduite par Jean-Louis Berrar. Trésorier de la caisse des écoles, il dirigea, à ce titre, la colonie de vacances de Doulaincourt (Haute-Marne) en août 1937.
Affecté spécial à la SNCF en 1939, iI signa « l’appel aux Drancéens », lancé par J.-L. Berrar à l’automne 1939, qui ne constituait pas, aux yeux du préfet, un désaveu du Pacte germano-soviétique et de la politique communiste. Le conseil de la préfecture le déchut de son mandat le 15 février 1940. Incarcéré le 24 septembre 1942, il reprit son service le 29 mars 1943. Néanmoins, à la fin de l’année on le retrouve sur une liste de vingt-trois agents de la SNCF « récemment arrêtés « pour activité communo-terroriste » en Région parisienne » datée du 23 décembre 1943, qui fut transmise par la Préfecture de police au Secrétariat d’Etat aux Communications.
Après la guerre, Gaston Robillon accéda au grade d’ouvrier professionnel en 1947, avant de prendre sa retraite le 1er mars 1952.
Il s’était marié en juillet 1922 à Berthisy-Saint-Pierre (Oise) avec Lucienne Joye, brossière qui, de 1952 à 1966, devait travailler comme concierge. Il fut père de quatre enfants nés en 1923, 1925, 1926 et 1930.