JUILLET Louis, Maxime, dit Germinal

Juillet travaillait à l’usine Guéry-Dupraz, à Roanne, lorsqu’il fut renvoyé pour sa participation au 1er mai 1895, et devint de ce fait rédacteur à temps plein de l’Avant-Garde de Roanne et correspondant du Peuple de Lyon. Très actif, ami d’Édouard Mayeux, c’était un autodidacte et il se situait à l’aile gauche du Parti ouvrier roannais ; en 1893, il avait constitué un groupe de Jeunesses socialistes révolutionnaires qui s’était consacré surtout à la lutte antimilitariste, au lendemain de Fourmies, et il était toujours l’un de ses leaders. Le 14 juillet 1895, il conduisit un cortège de 800 manifestants qui allèrent troubler la cérémonie officielle. Mais, peu après, il fut exclu du comité de rédaction de l’Avant-Garde et du POF pour indélicatesse ; il semble surtout avoir été, en l’occurrence, victime de la rivalité Augé-Mayeux. Juillet partit pour Lyon en décembre, mais revint à Roanne en septembre 1896 ; il lbandonna alors la politique active et laissa à Buffin le soin de reconstituer les Jeunesses qui étaient tombées en léthargie pendant son absence.