ROCHETTE Louis (Loire)

Par Jean Lorcin

Né le 12 août 1881 à Terrenoire (Loire), mort le 27 janvier 1967 à Saint-Étienne (Loire) ; mécanicien cheminot ; syndicaliste ; militant socialiste, puis communiste.

Fils d’un ouvrier fondeur, Louis Rochette, mécanicien à la Compagnie PLM depuis 1907, demeurant à Saint-Étienne (Loire), se syndiqua au début de 1908 puis adhéra fin 1908 au Parti socialiste. En 1910, il participa à la manifestation dirigée contre le « renégat » Aristide Briand*, à Saint-Chamond, ainsi qu’à la grève des cheminots.
Mobilisé à Besançon en 1914, Louis Rochette fut sérieusement blessé le 23 août 1914. Il participa aux deux grèves des cheminots de 1920, ce qui lui valut d’être rétrogradé de quatre classes. Resté seul, pendant six mois, à collecter pour les révoqués, il mit trois ans à regrouper une centaine de cheminots restés en dehors du syndicat depuis 1920. « Propagandiste infatigable », il était secrétaire adjoint de secteur. Retraité le 1er janvier 1923, il forma la première section des retraités en juillet 1933 : fin 1937, 40 000 retraités étaient regroupés, grâce à son initiative.
Ayant rallié le Parti communiste, Louis Rochette avait constitué en 1923 la cellule des cheminots de Saint-Étienne qui compta, à ses débuts, dix membres. Il remplissait alors les fonctions de secrétaire et de trésorier, conservant cette dernière fonction jusqu’en 1932. Diffuseur de l’Humanité, du Cri du peuple, de Regards, des brochures du parti et premier diffuseur de La Vie ouvrière, son activité inlassable et remarquée lui valut, le 1er août 1929, d’être perquisitionné. Candidat communiste aux élections municipales de Saint-Étienne en 1925 et 1930. Il fut désigné par le PC comme responsable pour les élections cantonales de 1931 dans le canton Nord-Ouest de Saint-Étienne. En 1938, Le Cri du peuple fêta le trentième anniversaire de son entrée au Parti socialiste.

Il fut interné administrativement au camp de Saint-Angeau, le 30 avril 1940, et fit partie des internés évacués vers la zone sud devant l’invasion allemande. Il était au camp de Chibron (commune de Signes, Var) à l’été 1940. À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Fort-Barraux (Isère) le 14 février 1941, avant d’être libéré le 27 avril 1942.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8204, notice ROCHETTE Louis (Loire) par Jean Lorcin, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 5 septembre 2022.

Par Jean Lorcin

SOURCES : Arch. Nat. F7/13121 et 13129. — Arch. Dép. Loire, 10 M 187, 2 W 31, 85 W 94-95 et 103. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — La Tribune républicaine, 14, 22 et 28 juillet 1930. — Le Cri du peuple, 6 janvier et 3 février 1938. ⎯ notes Jean-Marie Guillon.

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