LEBLOND Louis, Léon

Par David Noël

Né le 16 juin 1893 à Izel-lès-Esquerchin (Pas-de-Calais), mort le 27 décembre 1955 à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais) ; mineur, puis délégué-mineur à la fosse 6 des mines de Dourges ; militant communiste, unitaire et libre-penseur du Pas-de-Calais ; conseiller municipal de Montigny-en-Gohelle.

Louis Leblond était ouvrier mineur à la fosse 6 bis des mines de Dourges (Pas-de-Calais).
Incorporé au 3e régiment du Génie le 1er octobre 1913, il fut placé dans la réserve de l’armée active au titre de soutien de famille, terminant la guerre au grade de 1er sapeur.
Le 11 mai 1919, il épousa Hyacinthe Mériaux, qui exerçait la profession de trieuse aux Mines d’Aniche et résidait à Somain. A son décès, il se remaria avec Séraphine Guilbert, dite « Nini Printemps ».
Membre du Parti communiste dès 1921, secrétaire de la cellule 83 de la fosse 7 en 1925, il appartint au comité du rayon de Lens jusqu’en 1939. Élu délégué mineur de la fosse 6 des mines de Dourges en mars 1931, il militait activement dans sa commune de résidence, Montigny-en-Gohelle : président de la section syndicale CGTU, secrétaire de la section du Secours rouge international, il était également président de la société locale de la Libre pensée, « La Raison ».
Leblond fut élu conseiller municipal de 1929 à 1935. Fidèle à la ligne du PCF, il s’opposa au maire Emile Delabre, accusé de sympathies trotskystes, et contribua à le mettre en minorité. Leblond soutint ensuite le nouveau maire, Gustave Lecointe, lui aussi un temps accusé d’indiscipline, mais finalement réintégré au PCF.
Militant actif, Leblond fut condamné par le tribunal correctionnel de Béthune le 4 mai 1928 pour coups et blessures à 16 francs d’amende, puis le 5 janvier 1935 à 25 francs d’amende à la suite de manifestations auxquelles il avait pris part.
Son fils Charles Leblond était secrétaire de la cellule des Jeunesses communistes de Montigny-en-Gohelle en 1932.
Suspendu de ses fonctions de délégué mineur, le 1er mars 1940, Louis Leblond fut interné peu de temps après au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) où il séjourna jusqu’à sa libération, en 1943.
Louis Leblond mourut à Montigny-en-Gohelle, le 27 décembre 1955.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article82266, notice LEBLOND Louis, Léon par David Noël, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 26 décembre 2021.

Par David Noël

SOURCES : Arch. Nat. F7/13092, F7/13107. — Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 4293, M 5221, M 5142 et M 5417. — — Arch. Dép. Haute-Marne, 70 M 15 et 230 M 1. — Arch. Nat. du Monde du travail, 1994 8 36635 — RGASPI, 517/1/951/43-44, lettre de Louis Leblond au Secrétariat du parti sur la situation à Montigny-en-Gohelle —Renseignements communiqués par la mairie de Montigny-en-Gohelle. — Notes de Jacques Girault.

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