LEJEUNE Léon [Louis, Édouard, dit Léon]

De 1895 à 1897, Léon Lejeune fut secrétaire de la fédération des ouvriers et ouvrières des Manufactures d’allumettes constituée en décembre 1892 — Voir Deroy E.
Il représenta les allumettiers au sein de l’Union des syndicats CGT du département de la Seine. Il habitait au 107, avenue de la République à Aubervilliers.
En juillet 1895, L. Lejeune cosigna en tant que secrétaire général un texte de la Fédération des allumettiers de France qui demandait la suppression du phosphore blanc. Cet ordre du jour remerciait également le « docteur Magitot, pour le zèle et le dévouement avec lequel il s’occupe des questions d’hygiène intéressant la santé des ouvriers de la corporation ».
En décembre 1896, Léon Lejeune faisait état de nombreux morts parmi les allumettiers à cause du phosphore blanc, et en demandait de nouveau l’interdiction. En mars 1897, il indiquait s’être rendu dans la région de Westphalie en Allemagne pour voir fonctionner un procédé de fabrication des allumettes sans phosphore blanc ; il appelait de nouveau à interdire « ce poison pernicieux ».
Lui-même mourut à l’hôpital le 24 juillet 1897, « à la suite d’une longue et douloureuse maladie », à l’âge de 38 ans. Il fut enterré le 26 juillet au cimetière d’Aubervilliers. Il était célibataire.