LE NOUY Charles, Marie

Fils d’un maçon, Charles Le Nouy fit de bonnes études à Quimper et devint instituteur comme ses deux frères, l’un qui fit sa carrière à Pouldavid près de Douarnenez (Finistère) et l’autre à Kerhuon (Finistère), près de Brest. Le 8 avril 1892, il quitta l’enseignement pour l’administration des contributions indirectes et devint préposé à Cutry (Aisne), près de Soisson. C’est là qu’il rencontra Augustine Gossé avec laquelle il se maria le 7 août 1893, à Pernant (Aisne), commune voisine. En 1895, il fut muté en Seine-inférieure, avant d’être promu commis des contributions indirectes à Brest le 12 avril 1903.

Charles Le Nouy s’impliqua fortement dans la vie politique et sociale de Brest dans la première décennie du XXe siècle. Il milita à la Ligue des droits de l’homme. Militant socialiste, il fut un fidèle soutien de Goude lorsque Aubert, maire socialiste de Brest, lui retira sa délégation en août 1905. À cette époque il était le secrétaire-trésorier du Comité des fêtes de la place Sanquer et du quartier Kerjean-Vras.

Charles Le Nouy représenta la section brestoise au VIe congrès de la Fédération socialiste de Bretagne à Brest en 1906. Il fut condamné à 1 F d’amende pour avoir, en cette occasion, hissé un drapeau rouge sur la Bourse du Travail avec son camarade Pierre Corvez.

Victime d’une campagne calomnieuse de la part du rédacteur en chef de La Dépêche de Brest, qui avait publié une série d’articles injurieux les 3, 4, 6 et 11 novembre 1907, il gagna un procès en diffamation contre le gérant du journal, le rédacteur en chef, et la société de presse qui furent condamnées le 24 avril 1907. Il obtint 800 francs de dommages et intérêts, ainsi que la publication du jugement qui n’eut lieu que tardivement, le 13 janvier 1908. Entretemps, en février 1907, il avait obtenu une mutation à Nantes, où il finit sa carrière et mourut en février 1934. En 1915, il avait été réformé pour cause de tuberculose.