LE PAGE Henri

Par Justinien Raymond

Né en 1857 à Chantenay (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; ouvrier mécanicien ; militant socialiste à Paris.

Henri Le Page (et non Lepage) résidait depuis 1878 au 43 rue de la Mare, puis au 54 rue des Cascades (Paris, XXe arr.). Militant blanquiste, membre de la CA du CRC (Comité révolutionnaire central), il fut secrétaire d’un des comités blanquistes du XXe.

Militant socialiste et syndicaliste de la Seine, H. Le Page appartint d’abord au Parti socialiste révolutionnaire (PSR) et était membre de son comité central. Délégué du XXe arr. de Paris aux congrès socialistes des salles Japy (1899) et Wagram (1900), il portait aussi les mandats du groupe de Liancourt et de la circonscription électorale de Clermont (Oise), ainsi que du comité socialiste-révolutionnaire de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Il figura dans la délégation de la Seine au congrès de Lyon (1901).
En 1905, il entra dans la SFIO. Au congrès d’unité de Paris tenu salle du Globe (avril 1905), il représentait le Puy-de-Dôme, et au congrès de Chalon-sur-Saône (octobre 1905), la Seine et la Corrèze. Il fut le second secrétaire général de la fédération socialiste SFIO de la Seine après J.-B. Lavaud.

Opposé constamment au même radical-socialiste Patenne, il ne parvint jamais à le battre. À cinq reprises, il fut candidat malheureux aux élections municipales dans le quartier de Charonne (XXe arr.) malgré un progrès régulier du nombre de ses voix : en 1893 (8,81 %), 1896 (27,46 %), en 1900 (28,78 %), en 1904 (31,43 %) et en 1908 (31,79 %), il passa de 686 suffrages sur 7 785 électeurs inscrits à 2 861 sur 8 999.

De 1921 à 1928, il semble qu’il était toujours adhérent ou proche de la SFIO.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article82518, notice LE PAGE Henri par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 27 novembre 2022.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Comptes rendus des congrès socialistes. — Le Populaire, 29 septembre 1921 et 12 novembre 1928. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, pp. 171 à 182, passim. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Note de Julien Chuzeville.

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