LEROY Jules, Henri

Fils d’un cloutier et d’une lessiveuse, Henri Leroy exerçait le métier d’employé des chemins de fer à la Compagnie de l’Est installée à Mohon. Il milita d’abord au cercle d’études sociales L’Etincelle de Charleville, puis au cercle La Vigie de Montcy-Saint-Pierre fondée en 1897, deux groupes affiliés à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes et au POSR. En 1898, il était secrétaire de la chambre syndicale des employés de chemin de fer, aussi affiliée à la Fédération des Travailleurs socialistes depuis 1891.

A partir de 1896, Henri Leroy tint une chronique politique dans le journal fédéral Le Socialiste Ardennais. Le 6 mai 1897, il fut traduit devant la cour d’assises des Ardennes pour « diffamation et injures à l’armée par voie de presse et provocation à la désobéissance adressée à des militaires », suite à une série d’articles parus sous le titre « Les beautés du militarisme ». Avec les autres accusés, Poulain, Lainel et Fossier, il fut acquitté.

Le 28 juillet 1898, Henri Leroy fut candidat à l’élection pour le Conseil général dans le canton de Charleville : il obtint 1751 voix sur 7911 inscrits et 4696 votants.
Avec Victor Compas* et Pierre-Emile Fossier, aussi membres du cercle La Vigie de Montcy-Saint-Pierre, il s’opposa en 1899 aux tendances centralisatrices du cercle L’Etincelle dans la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes. L’année suivante, il quitta la fédération qui prononça son exclusion dans le courant du mois de juillet.