LOISEAU

Par Philippe Gratton

Journalier agricole de l’Allier, à Tronget. Militant syndicaliste actif, il adhéra à la fédération des travailleurs de la terre du Bourbonnais, dirigée par Michel Bernard et Émile Guillaumin, et fondée en 1906 par le premier. Jusqu’à sa disparition (vers 1911), cette fédération qui luttera contre les grands propriétaires et les fermiers généraux de sa région restera cependant indépendante de la CGT. Loiseau fonda avec six autres journaliers syndiqués de sa commune, le 18 février 1909, une coopérative : « l’Émancipation ». Elle avait pour objet la construction des routes et chemins, et tous travaux s’y rattachant comme l’extraction de graviers, moellons, etc. L’esprit qui l’animait était socialisant ; son fondateur écrit ainsi à son propos : « Nous sommes d’accord pour penser que la classe ouvrière doit prendre possession des moyens de production et d’échange ; mais nous devons bien nous convaincre que le prolétariat, après avoir changé les bases de la société, doit être capable d’édifier et de gérer un ordre social meilleur que celui que nous subissons » (Le Travailleur rural, n° 15). La coopérative réussit à fonctionner quelque temps, et se chargea de l’entreprise d’une route, à Meillard (Allier), en mars 1909.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article82715, notice LOISEAU par Philippe Gratton, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par Philippe Gratton

SOURCES : Michel Bernard, Le Syndicalisme paysan dans l’Allier, Montluçon, Deneuvy, 1910. — Le Travailleur rural, 1909, n° 15.

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